Convivialité et ouverture : « le carnaval c’est ni Ibiza, ni une procession d’intégristes orthodoxes fermés sur eux-mêmes. C’est pourquoi on transmet les paroles de nos chansons (livret, écran.. ) car ce qui nous intéresse c’est les concerts où les masques chantent avec nous ».
Liberté de choix : « on choisit les chapelles et les endroits où l’on joue », « on n’a pas un rapport à l’argent qui nous enferme » et « on n’a pas d’image à vendre vu qu’on fait chapelle depuis 20 ans et qu’on nous en propose de nouvelles tous les ans ».
Solidarité : « On fera de la philanthropie si on gagne de l’argent un jour, ça évitera de s’engueuler » « on laisse jamais un copain par terre sans être sûr qu’il a le numéro portable de sa femme »
Respect du carnaval, des autres et de nous mêmes : « on chambre certes mais jamais on n’humilie ». « On ne fait pas de débauches inutiles il faut savoir picoler avec art pour tenir longtemps et donc manger et bouger en même temps » « l’alcool n’est jamais le but les enfants ! ». « On a tendance à se rapprocher du cœur du carnaval (prochain concert à Ledringhem, rien que le nom nous fait rêver et dernier concert dans une grange à Pitgam) plutôt qu’à aller jouer ailleurs…. sauf quand le projet est délirant »
Humilité : « On est conscient de la puissance populaire (et pas populiste) du carnaval portée par chaque carnavaleux et menée par les associations et les mairies qui jouent le jeu ». « il n’y a pas de bonne anarchie dans le foutoir »
Avant nous le carnaval après nous le carnaval et en ce moment, on ajoute juste notre petite couleur au magnifique arc en ciel carnavalesque »
Pédagogie : « on aime faire partager notre carnaval, c’est pourquoi on initie tous les ans des campeurs mais on leur dit qu’il faut qu’ils soient vite autonomes parce qu’on n’est pas l’office de tourisme » « dans nos chansons, on grime des titres connus pour que les gens puissent chanter et prendre plaisir tout de suite (comme à la pétanque) ». Pour mémoire les premiers pédagogues enseignaient en marchant en tournant en rond d’où la création du nom ‘périptéticiennes. Ben à carnaval , on fait rigodon tout pareil et nous on appelle ça des matantes…
Gourmets plutôt que gourmands : On n’aime que le potch’ à Paulette, la Chimay bleue, la Goudale pour le picon, la Troll, la karmeliet pression (à la rigueur la Leffe), le Bandol rosé, le Laphroaig ou le Bowmore, les membres bien faites… et quand on a bu tout ça, on prend ce qui reste. L’important c’est de tenir jusqu’au rigodon donc «mais toujours de la maîtrise dans l’abus (et quand l’abus l’a pu soif) »
Humour, auto dérision : « On a gardé l’esprit potache, Nanard est prêt à tout pour un jeu de mot à double détente (classe …ou pas) » « on fait sérieusement des choses pas sérieuses »
Flamandise : C’est un peu nos racines « vlam’s » mais on ne prend que le côté paillard et ouvert qui mixe les générations (attention on n’est pas des flamingands xénophobes !). Par contre, on a tous un boulot dans des milieux divers, et donc chaque chose en son temps : Quand on bosse, on bosse , quand on fait la fiesta , on fait la fiesta.
Le reste du temps c’est la famille : ça c’est sacré et donc secret.
La fin d’un conte qui pourrait bien nous convenir :
« Avant on chantait en croyant qu’on changerait le monde aujourd’hui on chante pour que le monde ne nous change pas ;-) »
En résumé : « Servir le carnaval plutôt que s’en servir »